Alessandra a joué un rôle déterminant dans la suspension, en 2016, du projet de complexe de barrages hydroélectriques sur le fleuve Tapajós, grâce à une mobilisation internationale ciblant de grandes entreprises impliquées dans sa mise en œuvre. Elle est également une figure centrale de l’opération d’auto-démarcation du territoire de Sawré Muybu, cœur ancestral du peuple Munduruku, et mène une opposition résolue aux projets de compensation carbone, qu’elle considère comme une nouvelle forme de colonisation écologique.

En 2020, elle a reçu le prix Robert F. Kennedy des droits de l’homme pour sa défense des droits des peuples indigènes et de l’environnement. En 2023, elle a été honorée du prestigieux prix Goldman pour l’environnement, saluant son combat exemplaire. Malgré des menaces de mort répétées et l’invasion de son domicile en 2019, elle continue de dénoncer les activités minières illégales, l’orpaillage et les atteintes aux droits de son peuple.

Alessandra Korap Munduruku a collaboré à plusieurs reprises avec Planète Amazone. Elle a été invitée à Paris pour un contre-sommet lors du Congrès Mondial de l’Hydroélectricité en 2019, et a participé à la COP26 de Glasgow en 2021. Elle figure également dans la série documentaire Protégeons l’Amazonie et dans le film Amazonia, Cœur de la Terre Mère, où elle incarne la voix des peuples autochtones en lutte pour la reconnaissance de leurs droits et la préservation de leurs territoires sacrés.