“ Nous sommes la Nature qui se défend elle-même ”
Veilleurs d’un monde que l’on croyait éternel, sentinelles et gardiens des sanctuaires naturels du monde vivant, les peuples indigènes, dressent leurs corps et leurs âmes entre l’humanité et l’abîme qui la guette.
À travers eux, les forêts respirent encore, les rivières irriguent toujours les veines de la terre et les esprits continuent d’animer toute forme de vie.
Amazonia, Cœur de la Terre Mère nous entraîne aux côtés de sept gardiens du vivant, de la sagesse et de la résistance, porteurs de quatre générations d’une même flamme :
Leurs destins tressés forment une fresque ardente d’humanité, commencée il y a plus de soixante-dix ans. Une fresque de lutte et de lumière, où chaque victoire est une braise dans la nuit.Sans respect pour la forêt, il n’y aura plus de matin.
Sans justice pour ceux qui la défendent, il n’y aura plus de monde
Ces Gardiens ne protègent pas la nature : ils sont la nature qui se défend elle-même. Leurs chants sont ceux des arbres foisonnant de vie, leurs larmes, celles des sources qui se refusent à tarir. Leurs corps, des territoires de résistance dont les cicatrices recouvertes de gemipapo et d’urucum luisent de mille feux au soleil. Leurs voix un murmure qui à chaque avertissement de la Terre Mère se change en tonnerre pour nous rappeler ce que nous avons oublié.
Sans respect pour la forêt, il n’y aura plus de matin.
Sans justice pour ceux qui la défendent, il n’y aura plus de monde
Pour eux, l’Amazonie n’est pas un décor, ni une ressource : c’est un organe vital du corps-monde. Elle bat sous leur peau, palpite dans leurs rêves. Elle est leur maison, leur temple, leur mémoire et leur futur. Un lieu peuplé d’esprits, où chaque créature, chaque pierre, chaque souffle appartient à une vaste et même famille.
Ils avancent avec la volonté d’agir et convaincre, pour que les lois des hommes quels qu’ils soient épousent à nouveau celles de la Terre Mère. Pour qu’à l’horizon du chaos, surgissent des chemins d’espérance.
À travers les récits intimes de sept leaders indigènes emblématiques, Amazonia, Cœur de la Terre Mère retrace soixante-dix ans de luttes et de coopérations qui ont façonné un nouveau paradigme de protection de la forêt et de la vie.
Le film révèle comment, à contre-courant de l’Histoire, des hommes indigènes et non-indigènes ont su nouer des amitiés hors normes — là où tout semblait les opposer — et s’allier pour la première fois afin de bâtir ensemble des chemins inédits de préservation et de justice, des alliances durables, capables de résister aux outrages du temps.
Du Parc du Xingu, imaginé par le Cacique Raoni et son peuple avec les frères Villas-Bôas dès les années 1950, à la création du premier ministère des peuples indigènes en 2022, en passant par les combats mêlés de Davi Yanomami, Ninawa Huni Kui, Sting, Sydney Possuelo ou encore le président Lula, le film montre que, malgré les forces destructrices à l’œuvre, des alliances pionnières et des actes de courage peuvent faire advenir des victoires inattendues et génératrices de changements.
Amazonia, Cœur de la Terre Mère en fait la démonstration : un pacte de fraternité peut faire reculer des bulldozers, créer des réserves grandes comme un pays, et inscrire les droits des peuples indigènes dans une constitution.
Mais aujourd’hui, ces avancées sont menacées par un système global extractiviste et productiviste, hérité de la colonisation, qui conduit à un écocide de masse. Loin d’être un simple constat, Amazonia, Cœur de la Terre Mère est un manifeste en images : il prouve que de nouvelles coopérations sont possibles — nécessaires — et qu’elles doivent s’inventer dès maintenant, à plus grande échelle. Ce n’est pas un mémorial, c’est un roulement de tambour appelant à former la prochaine vague d’alliés. Un modèle porteur d’espoir existe déjà : des coopérations locales, horizontales, respectueuses du vivant. Le film invite chacun — citoyen, entreprise, décideur, enseignant — à rejoindre la chaîne ininterrompue de « gardiens », pour réinventer l’économie, l’éducation et la diplomatie à l’aune des savoirs indigènes.
En mai 2022, Gert-Peter Bruch et Esmeralda de Belgique entament une aventure hors normes en territoire Kayapo, au cœur de l’Amazonie brésilienne. Pour Gert-Peter, ce voyage est un retour aux sources : il retrouve son ami de longue date, le Cacique Raoni Metuktire, qu’il accompagne dans son combat depuis plus de 35 ans, depuis sa première tournée mondiale avec Sting.
Pour la princesse Esmeralda, dont Gert-Peter est le guide, c’est une première immersion profondément symbolique : elle marche sur les traces de son père, le roi Léopold III, venu s’engager auprès des peuples indigènes du Xingu soixante ans plus tôt.
Ce moment est empreint d’une intensité exceptionnelle. Le Cacique Raoni, rescapé d’un Covid particulièrement grave et encore marqué par la perte de son épouse, revient pour la première fois sur la scène publique après une longue période de retrait. Dans une séquence à la fois intime et solennelle, il remet sa coiffe de plumes, signe de son retour à la vie, au combat, et à l’espérance. Peu après, il accorde aux réalisateurs une interview épique, vibrante, marquée par l’humour, l’émotion et la force de la mémoire. Il y retrace les grands chapitres de sa vie et de sa lutte, mais y parle aussi du présent et de l’avenir.
Cette résurgence historique coïncide avec une autre résurrection : celle de Luiz Inácio Lula da Silva, alors candidat à la présidence du Brésil. C’est dans ce contexte qu’Esmeralda de Belgique et Gert-Peter Bruch le rencontrent pour le questionner et lui remettre une lettre du Cacique Raoni, contenant trois demandes fondamentales : relancer la démarcation des terres indigènes, nommer un représentant autochtone à la tête de la FUNAI, et créer un ministère des Peuples indigènes intégralement articulé par eux-mêmes.
Ce moment, présent dans le film, scelle les retrouvailles de deux figures historiques du Brésil. Dans la continuité de cette lettre, Lula invite officiellement le Cacique Raoni à être à ses côtés lors de son investiture, le 1er janvier 2023, sur la rampe du Palais du Planalto, au moment où lui est remis l’écharpe présidentielle. Une image forte, appelée à rester dans l’histoire.
Mais Amazonia, Cœur de la Terre Mère est bien plus qu’un témoignage historique : c’est un acte de mémoire et de reconnexion, un hommage vibrant à la biodiversité et un appel passionné à l’engagement. Dès sa conception, les réalisateurs ont souhaité inscrire cette histoire vécue dans une œuvre poétique, éducative et mobilisatrice, célébrant non seulement la splendeur de l’Amazonie, mais aussi la richesse d’écosystèmes interdépendants trop souvent méconnus : Forêt Atlantique, Cerrado, Pantanal, Caatinga…
Porté par des alliances créatives exceptionnelles, le film réunit des images spectaculaires, captées par les maîtres de la prise de vue naturaliste : Christian Dimitrius, Yann Arthus-Bertrand, Patrick Rouxel, David Huting. Ces scènes somptueuses dialoguent avec les trésors visuels inédits issus des archives de Greenpeace et du WWF, ainsi qu’avec des séquences rares — fruits de quinze années de tournage et d’engagement de Planète Amazone et de Gert-Peter Bruch. Certaines images d’archive sont précieuses et jamais montrées : images du roi Léopold III en Amazonie issues du fonds privé de la Princesse ou de celui de l’université de Goiás, archives vidéos uniques du Cacique Raoni, photographies privées de la famille d’Orlando Villas-Bôas et de Sydney Possuelo. Une matière documentaire d’une valeur historique inestimable.
À cette poésie visuelle s’ajoute un hommage graphique saisissant à travers l’œuvre de l’artiste-peintre Elen Ture, autodidacte française d’origine anatolienne et fidèle alliée de Planète Amazone. Elle a réalisé plusieurs dessins originaux pour le film, une affiche saisissante et surtout offert une fresque monumentale : L’Alliance. Fruit de neuf mois de travail acharné, cette œuvre relie symboliquement les peuples indigènes du monde entier à leurs animaux sacrés. Dans la séquence finale du film, un lent dézoom révèle cette fresque dans son intégralité, portée par une offrande rare, une musique ethnique de Paul McCartney.
La légende de la musique a tenu à soutenir le projet en autorisant l’utilisation de son morceau « Kreen Akrore », composé en 1970, juste après la séparation des Beatles. Inspiré par un documentaire diffusé sur la BBC consacré aux peuples du Xingu, ce titre tribal, puissant et percussif, accompagne les détails de la fresque d’Elen Ture dans une alchimie tourbillonnante. Cette séquence résume visuellement le message du film : notre monde est une toile vivante, interconnectée, dont les gardiens ancestraux portent encore la mémoire et l’avenir.
Chaque image du film vibre avec intensité, sublimée par l’étalonnage lumineux et organique de François Personnier. Grâce à lui, la forêt, les visages, les animaux, les gestes rituels ou les scènes de village prennent une dimension presque sensorielle. Il donne à voir l’invisible : les esprits, les liens entre ciel et terre, les présences enfouies du vivant. La bande-son, elle aussi, est traversée par le souffle du sacré. Les compositions originales de Clément Garcin, Béatrice Little Bear et Ed Rig entrent en résonance avec les chants incarnant la Terre Mère — voix sensible et spirituelle qui guide le spectateur tout au long du récit.
Enfin, il faut souligner que cette œuvre est le fruit d’un élan de solidarité hors du commun. Tous les artistes, producteurs, compositeurs, diffuseurs et partenaires ont offert gracieusement leurs droits pour faire exister ce film. Il en va de même pour les nombreux bénévoles associés à la post-production. Amazonia, Cœur de la Terre Mère est un projet non lucratif, conçu comme un levier d’éveil et d’engagement. Il s’adresse aux jeunes, aux éducateurs, aux militants, aux rêveurs, aux passeurs, mais aussi aux acteurs du monde économique — à tous ceux qui veulent bâtir un autre avenir. Si chaque contribution au film est un geste d’hommage et de résistance, chaque spectateur est invité à prolonger cette chaîne d’alliances et à devenir, à son tour, un protecteur de la Terre Mère.
Sept leaders indigènes tissent la trame du film. À leurs côtés, des alliés engagés renforcent leur appel : un cri d’alerte, mais surtout un chant d’alliance.
Planète Amazone
Gert-Peter Bruch,
Esmeralda of Belgium
75 min
5.1
HD
2025
Musique de Clément Garcin et Béatrice Little Bear
avec l’aimable participation de Sir Paul McCartney
Gert-Peter Bruch, Todd Southgate, Alan Schvarsberg, Olivier Schneuwly,
Onildo Santos, João Pedro Augusto de Paula Albuquerque & Guilherme Capanema
Maxime Libert
Karène Coupé, Océane Gaboriau, Betty Rabourdin,
Diane Ottawa & Jade Garrigues
Enora Lessinger, Amandine Gauthier
Anne-Sophie Fernandes, Christiano Poletto, Chloé le Bail, Elise Fréau,
Amandine Gauthier, Enora Lessinger et Mirella Do Carmo Botaro
Leopoldo Moncada
Clara Leblanc
Michèle Segaud
Gert-Peter Bruch, Laurence Adli
– Planète Amazone
– Greenpeace International | © Leandro Cagiano | © Valentina Ricardo | © Todd Southgate | © Fernanda Ligabue
– Gustavo Figueira | SOS Pantanal
– WWF Belgium
– FIAN
– Extrait du film “Alma” de Patrick Rouxel
– Banco de conteúdo SECOM | TV Câmara
– TV Brasil
– Cristian Dimitrius
– APREMAVI | Wigold Bertoldo Schaffer
– Sea Shepherd Brasil | Alba Treadwell
– Gralha Azul Turismo e Aventura | Mauricio Pilati
– Margot Filmes | Cassemiro Vitorino e Ilka Goldschmidt
– Bureau Montagne Rando-Volcan.com | CHEVILLE Vincent
– NatureRelaxations.com | David Huting
– Lucas Taffin
– Michel Coomans
– Yann Arthus-Bertrand
– Tv cultura
– Lula oficial
– Daniel Echecopar for Rainforest Expeditions Lodges – PERU
– Rhett Ayers Butler | Mongabay
– Acervo do IGPA | Jesco Puttkamer
– Acervo Associação Caatinga
– United Nations
– Amazon Watch
– Osvaldo Scalabrini
– Soma produtora
– Tv Justiça
– Coletivo Catarse
– Folha de São Paulo
– Correio Braziliense
– Revista Veja
– Fonds Léopold III pour l’Exploration et la Conservation de la Nature
– Sydney Possuelo (collection personnelle)
– Esmeralda de Belgique (collection personnelle)
– Noël Villas-Bôas (collection personnelle)
– Gert-Peter Bruch
– Henri Ballot/ Acervo Instituto Moreira Salles
– Frederico Mellado / ARG
– Acervo Instituto Socioambiental
– Revista Veja
– Correio Braziliense
– Folha de São Paulo
– EarthX
– Deuthcher Morgen
Raoni Metuktire
Valdelice Veron
Kretã Kaingang
Val Munduruku
JoJo Mehta
Sydney Possuelo
Ninawa Huni Kui
Esmeralda de Belgique
Gert-Peter Bruch
Bedjai Metuktire
Orlando Villas Bôas Filho
Adelaïde Charlier
Luiz Inacio Lula da Silva
Megaron Txucarramãe
Romulo Batista
Béatrice Wedeux
Saskia Bricmont
FIAN
FONDS LEOPOLD III POUR L’EXPLORATION ET LA CONSERVATION DE LA NATURE
GREENPEACE Brésil
GREENPEACE UK
Florence Tran
JIBOIANA
STOP ECOCIDE INTERNATIONAL
WWF Belgium
Tau Metuktire, Kanio Metuktire, Bedjaï Metuktire, Jacky Van Goethem, Antoine Lebrun, Deborah Van Thournout, Sebastien Snoeck, Steven Adams, Agnaldo Almeida de Vasconcelos, Sara Qualter, Patricia Willocq, Philippe Nothomb, Severine Dieudonne, Noêl Villas-Bôas, Rosita Possuelo, Michèle Segaud, Laurence Karcher Adli, Mathieu Bonnet, Barbara Steudler, Léo Landon, Laetitia Jeanpierre, Avelina de Aquino Marques, Baptiste Ozenne, Helen Ture, Mila Frati, Celso Amorim, Astrid Legrand, Paul-Edouard Besème, Serge et Jules de Faestraets, Joann Giner, Leslie Rosenzweig, Avril Julienne, Sydney Possuelo e Rosita Watkins, Jessica Sweidan, Ellen Windemuth, Carla Rebai, Olivier Wenden, Cristina Barros, Gustaaf Verswijver, Eléonore Di Maria, Laetitia Forestier, Quentin Moreau, Arkan Simaan
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