Amazonia, Cœur de la Terre Mère est bien plus qu’un film : c’est le point de départ d’un projet international d’impact porté par l’ONG Planète Amazone et ses alliés, pour protéger l’Amazonie, ses peuples, les écosystèmes essentiels à la vie sur Terre et, par extension, les générations à venir de l’humanité et de toute forme de vie.
Né au cœur des territoires indigènes brésiliens et nourri par plus de 35 ans de coopération avec leurs leaders les plus emblématiques, ce projet s’appuie sur une conviction forte : l’éducation et le dialogue interculturel sont les clés d’une transition écologique réellement porteuse d’avenir.
À travers des projections, des rencontres et des programmes éducatifs déployés dans le monde entier, le projet agit concrètement pour :
Nous invitons chacun à rejoindre cette alliance pour la Terre-Mère, pour relever, ensemble, les grands défis qui nous attendent tous.
Co-créer avec les peuples indigènes le monde de demain
Les peuples indigènes ont depuis toujours tissé un lien intime et sacré avec leur environnement. Leur vision du monde ne sépare pas l’humain de la nature, mais nous place tous au cœur d’un grand tout : la Terre-Mère. Dans leurs langues, leurs rituels, leurs savoirs, leur manière d’habiter le vivant, s’exprime une sagesse millénaire, profondément écologique, universelle, et d’une actualité brûlante
Face aux crises planétaires, cette vision n’est pas un vestige du passé : c’est une boussole pour l’avenir. Elle nous rappelle que nous sommes interdépendants, et que la défense de la vie sur Terre passe par la reconnaissance des droits de celles et ceux qui la protègent depuis toujours.
Amazonia, Cœur de la Terre Mère est né de cette certitude : il est temps de replacer les peuples indigènes au cœur des solutions globales. Car protéger leurs territoires, leurs cultures et leurs droits, c’est protéger les grands équilibres du vivant.
Notre initiative ne s’arrête pas à l’éveil des consciences : elle mobilise, engage, agit. Elle donne à voir des solutions concrètes, venues des territoires, issues de savoirs traditionnels ou nées de coopérations à construire. Elle crée des passerelles, encourage la transmission, et active des formes nouvelles de collaboration entre les peuples indigènes et toutes celles et ceux qui œuvrent à une transition écologique juste.
Amazonia, Cœur de la Terre Mère offre un cadre vivant et ambitieux pour appliquer ce que les grandes instances internationales s’accordent à reconnaître : il n’y aura pas de victoire climatique ni de sauvegarde de la biodiversité sans coopération avec les peuples indigènes. Ce projet rend cette coopération possible, réelle, et bénéfique pour tous.
Malgré les promesses réitérées de “zéro déforestation”, l’Amazonie continue de reculer. Au Brésil, d’autres écosystèmes majeurs comme le Cerrado et le Pantanal s’effondrent. Le Congrès brésilien tente même d’imposer le Marco Temporal, une mesure législative qui pourrait livrer légalement des millions d’hectares protégés aux industries minières et agroalimentaires, en violation des droits constitutionnels des peuples indigènes à la démarcation de leurs terres.
Notre initiative ne s’arrête pas à l’éveil des consciences : elle mobilise, engage, agit. Elle donne à voir des solutions concrètes, venues des territoires, issues de savoirs traditionnels ou nées de coopérations à construire. Elle crée des passerelles, encourage la transmission, et active des formes nouvelles de collaboration entre les peuples indigènes et toutes celles et ceux qui œuvrent à une transition écologique juste.
L’éducation a été identifiée dès les années 1990 comme un levier central de la transition écologique. Pourtant, seuls 45 % des programmes scolaires abordent réellement le changement climatique, souvent de manière superficielle. Ce déficit nourrit l’éco-anxiété chez les jeunes et freine leur capacité à agir
Pour les peuples indigènes, l’absence de moyens pour mettre en œuvre une éducation différenciée fragilise leur avenir. Sans programmes ancrés dans leurs réalités culturelles, les jeunes s’éloignent de leurs villages, perdent le lien avec leur langue, leurs savoirs et leurs responsabilités. Résultat : la culture se désagrège, le lien des communautés indigènes avec leur environnement se délite, rendant les territoires qu’elles protègent infiniment plus vulnérables. C’est une menace directe pour la biodiversité, la transmission intergénérationnelle et la pérennité de leurs modes de vie.
Face à ces urgences — destruction écologique, recul des droits, fragilité des systèmes éducatifs — est né Amazonia, Cœur de la Terre Mère. Ce projet international relie écoles et territoires, peuples autochtones et société civile, savoirs ancestraux et outils contemporains.
Porté par un réseau mondial d’alliances, il se déploie à travers un film manifeste, une tournée d’impact, des ressources pédagogiques, et de nombreuses initiatives co-construites avec les peuples indigènes et communautés traditionnelles concernés. À la COP30 de Belém, nous présenterons les premiers résultats comme point de départ d’une mobilisation de long terme.
Cette dynamique mènera, en 2027, à une Grande Assemblée mondiale des Gardiens de la Terre. Cette rencontre posera les bases d’une stratégie de transition écologique juste et ancrée dans les réalités du terrain.
En tissant des liens solides entre les cultures et les continents, Amazonia, Cœur de la Terre Mère affirme qu’un autre avenir est non seulement possible, mais nécessaire — à condition d’unir nos forces pour le bâtir.
Le système éducatif des peuples autochtones reste largement déconnecté de leurs réalités culturelles, empêchant la transmission des savoirs ancestraux et limitant leur capacité à protéger leurs territoires.
Mais ce déficit n’épargne pas le reste du monde : à l’échelle globale, l’éducation au climat est quasi absente, avec seulement 45 % des programmes scolaires qui l’invoquent,à l’origine d’un sentiment d’éco-anxiété grandissante chez les jeunes, qui se sentent démunis face à l’urgence écologique.
Amazonia, Cœur de la Terre Mère répond à cette urgence en replaçant l’éducation — adaptée, inclusive et engagée — au cœur de la transition.
L'Amazonie en danger : la communauté internationale absente
Une promesse en sursis
L’objectif “zéro déforestation” d’ici 2030 est hors d’atteinte. Si Lula affiche des avancées en Amazonie, d’autres biomes comme le Cerrado s’effondrent. Le Brésil ne pourra pas honorer ses engagements sans un appui mondial.
Silence coupable des puissances
Alors que les droits indigènes sont attaqués par une série de lois au Congrès brésilien, les pays riches restent passifs. Pire : ils poursuivent des accords comme l’UE-Mercosur, qui aggravent la déforestation.
Mobilisation citoyenne vitale
À l’approche de la COP30 à Belém, il faut exiger des actions concrètes : financement de la démarcation, respect des droits indigènes, fin des accords destructeurs. Sans pression citoyenne, les engagements resteront des coquilles vides.
La déforestation en territoire indigène étant 13,5 fois moins importante que dans les autres zones, leur démarcation est un enjeu primordial.
Établie comme un droit constitutionnel au Brésil en 1988, la démarcation des terres indigènes garantit à ses occupants un droit d’usufruit perpétuel, les protégeant ainsi contre l’établissement de projets d’exploitation industrielle. La participation financière de certains pays a mené à la reconnaissance de 81 territoires indigènes, couvrant 47 millions d’hectares, jusqu’en 2009.
Cependant, malgré ces avancées, la démarcation des terres indigènes est toujours incomplète et de nombreux territoires attendent encore une reconnaissance officielle.
Tous ces efforts et engagements financiers sont menacés par des politiques commerciales et des accords de libre-échange qui favorisent les principales causes de déforestation.
Entre 2019 et 2022, Jair Bolsonaro a encouragé l’exploitation intensive de l’Amazonie. Résultat : une déforestation record, soutenue par des politiques permissives et des attaques constantes contre les mécanismes de protection environnementale. Battu de justesse, il laisse derrière lui une brèche encore béante.
De retour au pouvoir en 2023, Luiz Inácio Lula da Silva initie des réformes ambitieuses : création du premier ministère des Peuples indigènes confié à Sônia Guajajara, nomination de Joênia Wapichana à la tête de la FUNAI… Mais son mandat reste ambivalent. Sous la pression d’un Congrès conservateur, Lula soutient également des projets controversés comme le forage pétrolier à l’embouchure de l’Amazone ou le pavage de la route BR-319.
Dans ce contexte contrasté, une avancée significative se profile : un projet de loi visant à criminaliser l’écocide a été déposé au Congrès. Un signal fort qui pourrait inscrire la protection des écosystèmes dans le droit brésilien… si la volonté politique suit.